« La formation se présente comme un temps à part, en dehors du temps intense qui caractérise l’activité de nombreux professionnels. S’extraire de ses activités, quitter parfois son lieu de travail, pour se rendre en formation, s’est déjà engager un processus de réflexion sur son action, son sens, ses conséquences. En formation, il s’agit souvent de se déplacer au sens propre comme au sens figuré, de s’arrêter dans l’action et de commencer à envisager les choses sous un autre angle. En tant que formateur je me sens le garant de ces mises à distance dans la tenue d’un cadre rigoureux sans complaisance mais toujours avec bienveillance.

Il me semble qu’un moment de formation doit être avant tout « un moment humain », un moment d’attention et de connexion partagé. L’important est d’être dans la relation, c’est-à-dire capable d’écouter, de se dire. Cette écoute doit être empathique, je dois écouter pour comprendre simplement dans le but d’aider l’autre et d’être écouté à mon tour. Cette rencontre, cet échange, ce partage renvoi à l’enjeu fondamental de construire des savoirs ensemble. La relation pédagogique ne peut s’épanouir que dans «l’égalité». Instaurer une relation «d’égal à égal», c’est avoir la volonté de s’enrichir de la différence. Chercher à exclure toute relation de dépendance, toute subordination.

Pour moi, la formation d’un professionnel ne repose pas seulement sur l’acquisition de connaissances ou de techniques mais doit permettre d’acquérir des capacités pour analyser le contexte et ainsi répondre aux demandes particulières en favorisant l’innovation. Je recherche aussi chez les formés, le développement de capacités généralisables telles que la maîtrise des relations interpersonnelles, la connaissance des données scientifiques, la communication orale et écrite, le management d’équipes, de structures et de projets, la possibilité de prévoir et celle de prendre des décisions, l’aptitude à innover ou à accepter les innovations. Aussi, il est important de faire un diagnostic de l’existant, de l’adapter aux changements récents pour enfin construire des actions de formations et les contenus qui y seront associés”.

"En équitation, le couple cavalier-cheval est inséparable. Le cheval et son cavalier doivent devenir qu’un seul et même mouvement, réfléchir et réagir ensemble. Cela demande du temps et de la patience. Chaque cavalier doit chercher à mieux connaître et comprendre son cheval pour mieux lui apprendre et apprendre de lui. Il doit également chercher à mieux se connaître lui-même pour mieux communiquer et contrôler ses propres actions et émotions.

Pour se rapprocher de ces objectifs d’homme et de femme de cheval, une seule solution : Apprendre et s’Entraîner dans de bonnes conditions. Prenez du plaisir à vous entraîner, aimez votre cheval et l’équitation. La vraie équitation, c’est s’occuper de son cheval et le monter avec cœur. La technique acquise par l’apprentissage et l’entraînement n’a de sens que si elle vient au service de vos bonnes intentions et de votre amour du cheval. A l’inverse vous aurez beau parler de respect, de bien-être, de bientraitance ou encore d’éthologie, sans connaissances, savoir-faire et savoir- être suffisants votre pratique ne correspondra jamais aux discours qui l’accompagne et mettra votre cheval en souffrance.

Dans la recherche d'une équitation de qualité, dans la plus grande légèreté que l'équitation française a toujours prônée, le meilleur cavalier sera toujours celui qui réussira à penser et à bouger «cheval». La performance à atteindre est celle de construire et de développer une équitation à la fois respectueuse et joyeuse, basée sur des relations affectives et motrices saines plutôt que sur des conflits et des « trucs » vite fait mal fait".